jeudi 23 août 2007, par Pierre Mercier
J’ai passé pas mal de temps à "réfléchir" sur la question du cadre comme "socle" de mes photographies-sculptures et, le plus souvent je les ai réalisés moi-même, en bois graphité, en formica, ou en fer soudé...
J’ai toujours eu du mal à regarder une exposition de photographies encadrées et disposées les unes à côté des autres "pour former une ligne de photos encadrées" (pour paraphraser Lawrence Weiner).
Pierre Mercier, 1987, N.E.W.S. (540x210x40) in Gal. Laage-Salomon, Paris
Coll.Musée Réattu, Arles.
Les photographies de N.E.W.S.sont la répétition de la même image du ciel qui tourne d’un quart de tour lorsqu’on passe d’un cadre à l’autre. Les quatre cadres pourraient s’assembler pour former un cube contenu dans un cylindre passez plat qui serait formé, lui, par l’assemblage des quatre consoles accrochées sous chaque cadre.
Pierre Mercier, 1988, Qu’est-ce qui m’enchaine ainsi ?
in gal. Laage-Salomon, Paris
Bois aggloméré, Formica, miroir, photographie couleur, cadres Ikéa.
(22x40x12) Coll.privée
Pierre Mercier, 1987, L’ivresse de Noé, vue MAMC Lille métropole
Tables et cadres fer, verre, cibachromes (approx. 450x200x400)
Appartient à l’artiste
Pierre Mercier, 1989, La pensée du sage est un perpétuel banquet
(340x340x680) Tubes métalliques et plexiglas
Coll.MAMC Lille Métropole
Pas de photographie dans ce travail, les cheminées de plexiglas captent une partie de la lumière zénithale de la salle tandis que la structure métallique indique un espace flottant situé au centre de la salle.
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Fer, bois, peinture, projecteur diapo
Installation pour la XIX Biennale de Sao Paulo, 1987
Pierre Mercier, 1990, Vanité au balcon
Fer, bronze, verre, tirage couleur, adhésif
(110x90x3,5)
J’ai passé une année à regarder la télévision à travers l’objectif de mon Rolleiflex. Ma façon à moi (pas seulement) de faire du reportage toutes époques confondues. Et puis, un jour la télé a explosé ... je n’en ai pas eu d’autre.
J’ai réalisé de très nombreux découpages et recollages de plusieurs photographies et j’ai pu constater que certaines découpes permettaient des assemblages "qui marchent". Bien sûr, je choisis mes images, mais pourtant quelquefois je les retourne et travaille en aveugle. C’est pour moi une chose assez inexplicable que puisse se glisser du sens dans ces gestes "formels", mais c’est pourtant bien évidemment en transportant une chose dans une autre, ou un espace dans un autre que du "langage", quelquefois une "parole" apparait. Passer de vie à trépas est certainement l’expérience qui vous transporte le plus, d’un espace dans un autre !
Pierre Mercier, 1996, Tête aux carrés
Édition galerie Sollertis, Toulouse (60x67) offset sur papier, 50 ex N° signé