jeudi 23 août 2007, par Pierre Mercier
Le "ressenti" est un terme qui désigne les qualités de modelage chez un sculpteur. Les "images ressenties" sont au nombre de quatre et sont les tout-premiers travaux que j’ai réalisés en photographiant de la viande.
C’est en observant les barquettes au supermarché et leurs étiquettes que j’ai remarqué une analogie avec les photographies et leurs légendes ou leurs titres. Qu’est-ce que je sais de la vie du bœuf quand je regarde une tranche de sa viande encadrée, sous cellophane, et que je lis l’étiquette ? Qu’est-ce que je sais du monde en le regardant en tranches légendées ? Pas rien. Mais ça se ressemble le travail de boucher et celui de photographe, c’est tout ... dans le rapport au modèle !
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Col. Musée des Beaux arts, Calais
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Appartient à l’artiste
Évidemment ( ? ) beaucoup ont vu dans ce travail, une réference à Arcimboldo, mais comme c’est un peintre ( ! ) et que je suis sculpteur ( ? ) moi, je n’y vois aucun rapport !
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voir aussi sur un blog les photos des têtes de Messerschmitt repeintes par Rainer
Suite aux "images ressenties" j’ai entrepris une longue série de photographies de viande modelée et congelée. Faire à la main ce qu’accomplit mécaniquement l’acte photographique. Comprendre l’acte du boucher et celui du photographe, créer une relation avec le geste de l’artiste et celui du modèle. "Le con gelé" est un hommage à L’origine du monde de Courbet et à Duchamp, évidemment : ça, ma muse le sait.
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La borne (hic terminus haeret)
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Équivalence, 1983, cibachrome, bois graphité, verre, 90x85cm
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Torsion, 1982, Cibachrome, fer, verre, 95x90,3,5 cm